Si les enjeux de reconnaissance du travail étudiant et de rémunération des stages n’ont rien de nouveau, ils se remettent à brasser les idées et à nourrir les discussions au Cégep de l’Outaouais depuis l’automne dernier. Il est maintenant temps de conjuguer réflexion et action au sein d’un comité sur le travail étudiant et la rémunération des stages rassemblant des étudiant.e.s de différents programmes.

Le 21 février dernier, au lendemain d’une grève des stages qui a mobilisé des étudiant.e.s de Gatineau à Rimouski en passant par Montréal et Sherbrooke, le comité sur la rémunération des stages du Cégep de l’Outaouais (CRIS-CO) a été mis sur pied. Son mandat s’inscrit directement dans la campagne pour la reconnaissance du travail étudiant, un enjeu encore très peu connu de la population étudiante fréquentant cet établissement collégial alors que certains programmes, tels que les techniques en éducation spécialisée et en soins infirmiers, sont directement touchés par la question des stages non-rémunérés. La lutte pour la rémunération de tous les stages représentera donc le cheval de bataille du comité CRIS-CO afin de mettre en lumière le sort des stagiaires et la valeur sociale de leur travail ainsi que de contribuer de façon significative à des solutions pour améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail. Le CRIS-CO entend également s’unir au CRIS-UQO et à toute autre organisation touchée par la question des stages non-rémunérés au sein d’une éventuelle coalition dans la région de l’Outaouais pour la rémunération des stages. Le CRIS-CO désire aussi être en lien étroit avec les autres comités et organisations pour la rémunération des stages et la reconnaissance du travail étudiant du Québec, du Canada et du monde entier afin de créer un maillage d’organisations nous permettant de faire valoir plus haut et plus fort nos revendications.

La beauté de la lutte pour la rémunération de tous les stages réside dans sa force rassembleuse. En effet, elle implique un refus de l’individualisation en appelant plutôt à la solidarité. Ce sont nos efforts collectifs qui seront en mesure de faire le poids contre le système capitaliste prenant pour acquis le travail gratuit effectué par des millions d’étudiant.e.s, en grande majorité des femmes, dans le cadre de leur formation académique. Le comité sur la rémunération des stages du Cégep de l’Outaouais se joint donc à cette lutte commune afin que celle-ci ne cesse de faire tache d’huile. Parce que nous aussi, on est en CRIS

Comité pour la rémunération des internats et
des stages du Cégep de l’Outaouais (CRIS-CO)