L’enjeu de la rémunération des stages n’a rien de nouveau. Par contre, depuis déjà deux ans, les CUTE, aux côtés d’autres initiatives, militent activement pour la rémunération de tous les stages étudiants, et non pas seulement d’une poignée comme c’est le cas actuellement. Aujourd’hui encore, trop d’étudiant·es doivent cumuler un stage non rémunéré à un emploi rémunéré à temps partiel les soirs ou les fins de semaine pour joindre les deux bouts, hypothéquant ainsi leur sommeil, leur santé psychologique, leur réussite académique, leur vie familiale, et on en passe. De nombreux étudiant·es se mobilisent déjà depuis près de 4 ans : que l’on pense aux futur·es enseignant·es avec la CRAIES (fondée en 2014) ou aux futur·es psychologues avec la FIDEP. Toutefois, nous croyons qu’il sera impossible d’obtenir tous et toutes gain de cause en luttant individuellement. C’est pourquoi les CUTE refusent l’individualisation de ces luttes et abordent plutôt l’enjeu dans une perspective de solidarité : toute personne stagiaire effectue un véritable travail et devrait, par conséquent, recevoir un salaire juste et digne pour ce travail, et c’est cette solidarité entre toutes les personnes astreintes à des stages non rémunérés qui nous permettra d’obtenir la victoire. Les 16 février 2017, 10 novembre 2017 et aujourd’hui, le 20 février 2018, des milliers d’étudiant·es stagiaires de Montréal, Gatineau, Sherbrooke et Trois-Rivières se sont mobilisé·es et ont fait la grève de leurs stages.
Considérant tout ce qui vient d’être dit, nous croyons qu’il est plus que nécessaire de nous joindre à cette lutte commune de tou·te·s les stagiaires qui nous concerne tout autant et d’organiser la mobilisation dans la région de Québec. C’est pourquoi nous appelons aujourd’hui à la formation d’un Comité unitaire sur le travail étudiant (CUTE) dans la région de Québec. Nous appelons toute personne intéressée et solidaire de cette lutte à se joindre à nous lors d’une réunion publique que nous tiendrons dans la semaine du 12 mars. Nous appelons également les étudiant·es des cégeps et des centres de formation professionnelle de la région, où les programmes techniques et professionnels comportent bien souvent des stages non rémunérés, à faire de même.
Nous souhaitons cette lutte rassembleuse afin de voir se mobiliser des milliers d’étudiant·e·s qui ne se sont pas toujours senties interpellées par le mouvement étudiant.
Le CUTE de Québec