“Feu sur l’école bourgeoise! Matériaux pour une critique de l’école” (en deux parties, pour cause de longueur de l’article…) est le premier texte d’une série de trois, qui paraîtront tout au long de l’automne 2017. Le texte ci-dessous présente les fondements théoriques et critiques de la perspective politique du Mouvement Étudiant Révolutionnaire  à propos du rôle de l’école dans la société capitaliste. Les deux textes suivants porteront sur le rôle des étudiant.es communistes et l’annonce d’une campagne politique étudiante pour l’été 2018.

Début du texte dans FEU SUR L’ÉCOLE BOURGEOISE!  Matériaux pour une critique de l’École – Partie 1


III. Le réseau « supérieur » est l’incubateur des classes bourgeoises et petites-bourgeoises

Intéressons-nous maintenant aux étudiant.es du réseau « supérieur » dont nous parlions plus tôt. C’est-à-dire aux individus qui, en suivant un cheminement normal, passeront par l’université. Qu’est-ce qui différencie les étudiant.es du reste des jeunes du même âge? Quelques statistiques nous montrent qu’ils et elles diffèrent globalement par leur origine de classe, mais aussi par la trajectoire de classe que les études post-secondaires leur permettent.

L’origine de classe des étudiants à l’université

Beaucoup d’études (Coleman, 1966; Forquin, 1982; Dandurand, 1990; Sévigny 2003, entre autres) se sont intéressées à la « démocratisation » de l’enseignement supérieur depuis les années 1960 et aux inégalités scolaires. Loin d’avoir disparu, de s’être aplanies ou d’avoir subi un changement global dans la deuxième moitié du XXe siècle, les inégalités d’accès à l’université restent encore fortement dépendantes de la provenance socio-économique des étudiant.es (12). Sévigny (2003) montre que la poursuite des études au niveau collégial ou universitaire est nettement moins fréquente chez les élèves issus de milieux défavorisés (13). Dans la même veine, selon Statistiques Canada (2001), les jeunes de 18 à 21 ans provenant de familles à revenu élevé sont 2,5 fois plus nombreux à poursuivre des études universitaires que ceux issus de familles à faible revenu (14).

Si le cégep semble plus accessible que l’université aux jeunes des classes populaires (cet effet serait à investiguer, mais on peut se demander si la présence de programmes techniques a à y voir), l’université elle, reste, dans sa globalité, l’apanage des jeunes issus des classes bourgeoises et petites-bourgeoises. Le profil des étudiants à l’université tend donc vers une certaine homogénéité. Les jeunes dont les parents ont un diplôme universitaire ou des revenus élevés sont nettement surreprésentés à l’université par rapport aux autres étudiants, que ce soit au Québec ou en Ontario (15). À ce sujet, Pierre Avignon, dans sa note d’intervention de l’IRÉC « L’accessibilité aux études supérieures au Québec : des réformes à compléter » montre bien que l’origine sociale des étudiants reste encore un facteur significatif dans l’accès des jeunes à l’enseignement supérieur :

« Dandurand et coll. pose des constats très critiques sur ce sujet. En 1991, il affirme que les réformes des années 1960, si elles visaient bien la démocratisation, avaient peu transformé les rapports de classe au sein de l’enseignement supérieur. Il démontre que, depuis les années 1960, la proportion des enfants d’ouvriers parmi l’ensemble des étudiants n’a que très faiblement augmenté, variant de 27 % à 29 %. Cela l’amène à qualifier la démocratisation de l’éducation, non seulement de partielle, mais de « fictive ». Selon lui, les réformes des années 1960 ont surtout permis à l’élite francophone de renforcer sa place au sein de la société québécoise. Par exemple, entre 1961 et 1978, les enfants de parents professionnels, semi-professionnels ou cadres ont augmenté leur représentation, passant de 44 % à 50,2 % des étudiants universitaires. Ces constats ont été confirmés dans l’importante enquête menée pour le compte du ministère de l’Éducation au début des années 1990 sous la direction d’Arnaud Sales. À l’automne 1994, le groupe social précédemment cité représentait toujours plus de 50 % des inscrits, contre moins de 30 % pour les enfants d’ouvriers (Arnaud Sales et coll., 1996., p. 56). Comme le montre le tableau 3, mais dans une perspective différente, ces inégalités d’accès selon l’origine sociale se sont poursuivies au début des années 2000 ». (16)

DORAY, Pierre. « 40 ans d’accessibilité à l’enseignement postsecondaire : quelle démocratisation? », Colloque du CAPRES, 2010

Dans ce tableau (2010), qui évalue la proportion d’étudiants accédant au réseau « supérieur » selon l’origine socioprofessionnelle (sociale) des parents, on peut remarquer que si les enfants de professionnels accèdent à l’université dans une proportion de 59%, les enfants de cols bleus, eux, y accèdent dans une proportion de 25%. Les conclusions des différentes études portant sur la « démocratisation » de l’enseignement supérieur s’y trouvent, encore aujourd’hui, confirmées : l’université reste généralement l’apanage des classes bourgeoises et petites-bourgeoises.

Les études universitaires garantissent généralement une trajectoire de classe petite-bourgeoise ou bourgeoise

Mais l’origine de classe ne serait rien sans la trajectoire de classe, qui garantit la reproduction de l’origine de classe, son déclassement ou son dépassement. En effet, il est très possible, pour un individu d’origine petite-bourgeoise, de se « déclasser » et de finir par faire partie du prolétariat; il est aussi possible pour lui de se « surclasser »; de devenir un bourgeois. Or, c’est précisément ce que l’université a à offrir; la trajectoire de classe de ce réseau amène les étudiants en son sein, par l’importance sociale du diplôme, de la formation et des possibilités de sécurité sociale qu’il garantit, à faire partie de la bourgeoisie ou de la petite-bourgeoisie. Étudier à l’université, c’est augmenter ses possibilités d’ascension sociale, c’est réellement « investir dans son avenir ». Journalisme, gestion, enseignement post-secondaire, littérature, génie, droit, médecine, art, histoire – presque toutes les professions, les spécialités que l’on peut apprendre à l’université et les emplois que l’on est en droit de décrocher avec ces diplômes, nous font tomber dans ces classes sociales, même lorsqu’on provient d’un milieu prolétarien. Or, nous avons déjà vu que l’accès aux études post-secondaires était réparti de manière inégale entre les jeunes issus des classes populaires et ceux et celles issus de la bourgeoisie et de la petite bourgeoise.

Bref, le système scolaire empêche globalement l’accès aux jeunes des classes populaires aux études post-secondaires « traditionnelles », et redirige la majorité d’entre eux vers les programmes techniques et professionnels, ou vers le décrochage. De l’autre côté, même si un élève d’origine prolétaire passe au travers des mailles du filet (par exemple, s’il ou elle est particulièrement performant.e pour des raisons variées, comme un fort appui parental dans une volonté de promotion sociale), milles et une façons d’encourager sa promotion sociale lui seront offertes – bourses, programmes d’honneurs etc. – et participeront à le faire entrer dans des sphères qui, de par son origine sociale, lui auraient été normalement inaccessibles. Cet étudiant a la possibilité de se surclasser, de s’intégrer à la bourgeoisie il est vrai (cette fameuse mobilité sociale), mais quelle proportion des élèves « réussissent » à le faire? Ceux qui « survivent » au classement se retrouvent quand même dans un milieu d’études où les étudiant.es d’origine petite-bourgeoise et bourgeoise sont surreprésentés – milieu qui, par la formation qu’il dispense, permet justement d’accéder aux différents emplois typiques de la petite-bourgeoisie ou de la bourgeoisie.

Étudiant.es précaires, étudiant.es endetté.es…

Un mot peut être dit par rapport aux étudiant.es précaires. Si nous disons que les étudiant.es forment une population à l’origine de classe relativement homogène, nous ne nions pas non plus qu’il puisse exister des étudiant.es d’origine prolétaire, ou encore même, des étudiant.es précaires dont l’origine de classe serait petite-bourgeoise. Mais est-ce que les conditions de précarité des étudiant.es sont causées par la condition d’étudiant elle-même? Non. Si certain.es étudiant.es du cégep ou de l’université sont précaires, cela a plus à voir avec leur condition de classe ou leur origine de classe qu’avec la condition spécifique d’étudiant.e. Si certain.es étudiant.es sont précaires, cela provient de la position socio-économique qu’ils ou elles occupent dans la société en général; 35% des étudiants ne cumulent aucune dette au cours de leurs études, mais le ¾ des étudiant.es en provenance de familles gagnant moins de 40 000 $ par année, eux.les, sont endetté.es, pour un montant moyen de 16 620 $ (17). On peut compter parmi les plus endettés les parents étudiants et les jeunes qui ne reçoivent aucune aide parentale pour payer leurs études. Bref, si la situation à l’extérieur de l’école est précaire, elle le restera pour l’étudiant.e tout le long de ses études. Être étudiant.e, ce n’est pas faire partie d’une classe sociale; c’est une condition transitoire dans société, qui, comme on le voit, est fortement impactée par les classes sociales.

En bref, nous voyons bien que l’école reproduit les classes sociales par son fonctionnement même. Très tôt, elle se divise en deux réseaux scolaires qui ont deux aboutissements différents (réseaux « professionnel » et « supérieur »). Cette division, qui est aussi division sociale technique du travail, répartit donc, à terme, les élèves des deux réseaux dans deux classes sociales distinctes. Les étudiants du post-secondaire pré-universitaire, quant à eux, ne forment globalement qu’une petite couche de la société. Ils et elles auront généralement une trajectoire de classe petite-bourgeoise ou bourgeoise; ils et elles apprendront, par le biais de leur scolarisation, à manier et à développer les différents outils aux mains de la bourgeoisie (sciences et sciences sociales, gestion, droit, etc.) ou auront des professions avec du pouvoir (médecins, avocats, voir, professeurs d’université!), ce que les jeunes issus des DEP ou des techniques n’auront pas.

IV.L’École reproduit l’idéologie dominante (bourgeoise, capitaliste) – elle est un appareil idéologique d’État

En plus d’être, en dernière instance, un système qui reproduit les classes sociales par le biais de la division sociale-technique du travail en régime capitaliste, le système scolaire est aussi un appareil idéologique d’État. L’idéologie, c’est, en bref, la manière dont les individus se représentent leur rapport au monde, à la société; « le propre de l’idéologie est d’imposer des évidences comme évidences. Le sujet fait corps avec les idées qui lui ont été « inconsciemment » transmises », comme dit Bourdieu. Lorsqu’on parle d’idéologie bourgeoise, nous mettons l’accent sur la représentation erronée ou faussée des rapports dans lesquels nous vivons induite par la conception capitaliste, ou bourgeoise du monde. L’idéologie bourgeoise justifie les rapports d’exploitations de la société capitaliste; la notion de libre-arbitre, de libre contractant.e lorsqu’elle est appliquée au travail, est supposée venir cacher l’évidence que pour la plupart des travailleurs et travailleuses, vendre sa force de travail pour un salaire est la précondition pour répondre aux besoins fondamentaux humains comme avoir un logis ou simplement manger. Depuis quand avons-nous le choix de NE PAS travailler? L’idée que l’État est neutre (alors qu’il est main dans la main avec les intérêts capitalistes, que c’est l’instrument de la domination de la bourgeoisie, son principal instrument d’oppression), que le système de justice ou la police l’est tout autant et qu’elle représente la justice (et non pas un bras de l’appareil répressif d’état) sont autant d’exemples de l’idéologie bourgeoise.

Qu’est-ce que l’école a à voir avec l’idéologie bourgeoise?

Nous avons dit que le principal rôle de l’école était d’assurer la répartition de la main d’œuvre selon les nécessités de la division sociale-technique du travail; équipée de connaissances, oui, mais aussi équipée d’une conception du monde, de soi-même et de son travail qui correspondent aux nécessités de la production capitaliste. C’est une chose dont nous avons déjà parlé dans notre texte de 2016, mais répétons-le rapidement : par la préparation au marché du travail, par le biais des cours de philosophie, de morale, d’histoire; par les notes, apprentissages et évaluations individuels que l’école nous impose nous apprenons, intériorisons un « sens commun », des « évidences », une manière de fonctionner et de percevoir le monde propre au système capitaliste et à la société de classe bourgeoise : « le système capitaliste n’est pas fondé sur l’exploitation, il est gage de liberté » ; « chacun mérite sa place dans la société par son travail individuel » ; « il faut être un employé consciencieux, obéissant au patron » ; « la démocratie libérale est un système égalitaire où tout le monde peut s’exprimer » ; « la justice est neutre et la police est là pour nous protéger » ; ou encore, « il existe une science pour elle-même détachée des rapports sociaux »…

En d’autres termes, l’école enseigne bel et bien des « savoir-faire », mais dans des formes qui assurent l’assujettissement à l’idéologie dominante, ou la maîtrise de sa « pratique ». Tous les agents de la production, de l’exploitation et de la répression dans la société doivent être à un titre ou à un autre pénétrés de cette idéologie, pour s’acquitter consciencieusement de leur tâche : dans le cas des prolétaires, leur tâche d’exploités; dans le cas des capitalistes, d’exploiteurs, et dans le cas des cadres et gestionnaires, celles d’auxiliaires de l’exploitation. Quant aux intellectuels, aux fonctionnaires, aux scientifiques, ils peuvent, dès lors qu’ils et elles ont intériorisé les « évidences » de notre société, très bien remplir leur rôle de grands prêtres de l’idéologie dominante.

Ce qui est important de se rappeler avec l’idéologie, c’est qu’elle est issue de rapports matériels réels; c’est l’organisation actuelle de notre société, et la domination de classe qui en résulte, qui forgent ces idées. Par la transformation des rapports sociaux, une autre idéologie, une autre vision du monde peut émerger. Mais, bien que l’idéologie bourgeoise dans notre société soit prégnante, elle n’est pas absolue, ni irréversible; sans cela, il n’y aurait pas de révolutionnaires! Et si l’idéologie est issue de l’organisation sociale, elle ne changera qu’avec le renversement complet de cet état des choses.

V. Étudiants, étudiantes, il est temps de changer notre rôle dans la société

Il est indéniable que l’université, sinon le cégep dans une moindre mesure, est un lieu de connaissances, rempli de ressources (recherches sociales et scientifiques, innovations techniques etc.). Mais dans la société actuelle, toutes les ressources intellectuelles et techniques sont aux mains de la bourgeoisie; elle s’en sert, elle les développe pour le propre profit de sa classe, pour l’exploitation des prolétaires, pour la pérennisation du système capitaliste (bref, pour faire rouler cette fameuse « économie »). Les étudiant.es qui passent en son sein apprennent mille et un savoirs qui pourraient être utiles à la société mais qui, en ce moment, ne sont qu’un bras de plus à la domination capitaliste. Innovations techniques et scientifiques servant aux programmes d’armement des puissances impérialistes ou à l’amélioration des procédés techniques visant l’intensification du travail en usine, recherches sociologiques pour développer des programmes de contre-insurrection ou pour « comprendre » la « radicalisation » (de populations victimes depuis plus de 150 ans des invasions impérialistes de notre propre bourgeoisie!), sciences sociales qui analysent la réalité d’un point de vue libéral – tout cela serait sensé participer du « bien commun »… !

Nous avons vu que l’école en tant que système reproduit matériellement les travailleurs.uses. Dans une société de classe, ou la position de classe est déterminée par place que l’on occupe dans division sociale-technique du travail, l’école reproduit donc de facto les différentes classes sociales. Elle peut le faire via différents réseaux d’éducation qui forment de futurs prolétaires et de futurs petit-bourgeois et bourgeois. Les étudiants pré-universitaires et universitaires, en général, forment la cohorte des petits-bourgeois et des bourgeois de demain. L’école reproduit aussi l’idéologie de la classe dominante; elle justifie les rapports d’exploitation et consolide le pouvoir de la classe dominante. Les rapports d’exploitation au cœur de la société capitaliste apparaissent comme normaux, cachés derrière des constructions idéologiques qui les justifient.

En tant qu’étudiant.es, nous nous trouvons au cœur d’un système dont le but est spécifiquement de reproduire cette société de classe – malgré toute notre bonne volonté, nous nous trouvons du côté des futurs gagnants de cette société inégalitaire. Les emplois, les diplômes, qu’on nous présente comme étant neutres et bénéfiques participent en fait à la reproduction de ce monde injuste, où la majorité travaille pour vivre pendant qu’une minorité, qui possède tout et qui a tout, vit sur le labeur et la misère des gens.

Nous autres, étudiants communistes, nous nous opposons fermement à ce que notre formation, nos connaissances, contribuent une minute de plus à la reproduction de cette société d’exploitation et de misère. Nous ne voulons pas demeurer stoïquement des collaborateurs et des collaboratrices du Capital. Des brèches existent, mais il faut les entamer…Et c’est par nous que cela commencera.

Maintenant, que faire?

L’école reproduit la société bourgeoise, c’est indéniable – mais elle fournit aussi des moyens techniques, des connaissances, que les étudiant.es qui la fréquentent peuvent et doivent user de manière progressiste. Le milieu scolaire recèle des ressources financières, intellectuelles et techniques – que ce soit ce que les étudiant.es apprennent à faire (recherches, spécialités etc.) ou les possibilités et ressources qui sont mises à la disposition des étudiants par le biais des associations étudiantes. Ce que l’on apprend et fait pendant nos études ne devrait pas servir la bourgeoisie et son ordre, mais devrait plutôt aider les gens qui veulent changer de société – aider les révolutionnaires. Nous, étudiants révolutionnaires, nous voulons utiliser et détourner ces ressources vers un projet réellement progressiste : la révolution socialiste.

Il n’y a pas de contradiction fondamentale entre aller à l’école et faire la révolution, si ce qu’on y apprend est utilisé à bon escient. En ce sens, nous proposons à tous ceux et toutes celles qui embrassent l’idée d’un changement radical de société d’incarner une nouvelle forme d’étudiant : l’étudiant.e communiste. Un.e étudiant.e qui choisit consciemment de rompre avec l’idéologie bourgeoise de l’école et ses buts et d’étudier, non pour son avancement personnel dans une société de classe, mais en tant que révolutionnaire convaincu.e. L’étudiant.e communiste, c’est le nouvel étudiant progressiste, qui ne se contente pas d’être un.e intellectuel.le en paroles du côté des masses, mais qui s’y joint et met ses compétences apprises à l’école, ses expertises, son temps, ses relations, au service de la révolution. C’est sur cette notion d’étudiant.e communiste que portera notre prochain texte, à paraître dans quelques semaines.

Feu sur l’école bourgeoise! Vive la révolution!

Montréal, Septembre 2017

Les militantes et militants du Mouvement Étudiant Révolutionnaire (MER-PCR) sont des étudiant.es qui adhèrent aux principes du Marxisme-Léninisme-Maoïsme et alignent leur lutte avec celles du prolétariat révolutionnaire. Nous appuyons le développement de la révolution au Canada et partout dans le monde, afin de mettre fin à l’exploitation, à l’aliénation et à toutes les oppressions issues du capitalisme.

Notes

(1) « Le capitalisme est un mode de production qui a pour objectif non pas la production des objets d’utilité sociale, mais la production de la plus-value et la production du capital lui-même. Le moteur du régime capitaliste est la « recherche du profit ». Les biens d’utilité sociale (« valeurs d’usage »), le mode de production capitaliste les produit bien, mais il ne les produit pas en tant qu’objets d’utilité sociale, destinés à cette « fin » apparemment primordiale: satisfaire les besoins sociaux. Il les produit en tant que marchandises, produites par l’achat de cette marchandise qu’est la force de travail, à une seule et unique fin : « produire », c’est-à-dire extorquer de la plus-value aux ouvriers, par le jeu inégal entre ces deux valeurs : la valeur du surproduit, et la valeur du salaire » (Althusser, Sur la reproduction, p.57-58)

(2) Évidemment, Marx (Le Capital), mais on peut nommer en passant Althusser, Poulantzas…

(3) Voir les études de Bourdieu et Passeron, 1964; Bourdieu et Passeron, 1970; Forquin, 1982; Dandurand, 1990; Sévigny, 2003; Eckhert 2010; Bissonnette, Richard, Gauthier, 2005; Bonin, 2008; Avignon 2014

(4) « Les jeunes hommes issus de milieu défavorisé sont les moins diplômés. Au secondaire, l’écart de diplomation est de plus de 15 % entre les garçons des milieux favorisés et défavorisés. Ce même type d’écart a été constaté pour les étudiants de niveau collégial » (Avignon, 2014, citant Eckert, 2010)

(5) Eckert 2010

(6) Eckert 2010

(7) Voir Bonin, 2008; Avignon, 2014; Dupriez et al., 2009

(8) On mentionne dans Eckert, 2010 (p.164) : « Il paraît en effet crucial de mieux comprendre pourquoi les jeunes hommes issus des milieux socioculturels les moins favorisés n’ont pu, jusque-là, tirer un meilleur parti des transformations du système de formation, même si leur insertion professionnelle n’en pâtit pas forcément ».

(9) Juel, 1991; Francis et al, 1996

(10) Murdoch dans Chenard et coll. 2013

(11) Sévigny, 2003, cité dans Bissonnette, Richard et Gauthier 2005, p.89

(12) Kamanz, Doray; Laplante, 2012.

(13) Sévigny 2003, citée dans Bissonnette, Richard et Gauthier, 2005 p.89.

(14) Bonin, 2008

(15) Kamanz, Doray; Laplante, 2012

(16) Avignon, 2012

(17) Savoie, 2012

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